Tout savoir sur les raticides

C’est une situation que l’on préfère éviter… Mais qui peut malheureusement arriver : avoir une maison, une cave ou un grenier infesté de rongeurs (rats, souris…). Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur les raticides et leur utilisation dans le cadre de la lutte anti-rongeurs.

Pourquoi lutter contre les rongeurs est-il nécessaire ?

On ne chasse pas un rat ou une souris de chez soi simplement parce qu’on en a peur, mais pour des raisons bien plus pragmatiques.

• D’une part, ils peuvent causer d’importants dégâts matériels tant ils sont prompts à s’attaquer à différents matériaux. Ils rongent sans ménagement les câbles électriques, les tuyaux et les canalisations endommagées, provoquant ainsi des courts-circuits, des incendies ou des fuites de gaz. Ils creusent aussi le bois (les poutres comme les meubles ou les plinthes) et l’intérieur des murs, pouvant aller jusqu’à fragiliser les maisons ;
• D’autre part, ils sont aussi vecteurs de maladies telles que la leptospirose, aussi appelée « maladie du rat », ou encore la salmonellose, la peste, le typhus, la fièvre, la rage et autres affections transmises à l’homme via l’urine ou les déjections qu’ils laissent sur leur chemin.

Autrement dit, quand on constate que des rongeurs ont élu domicile chez soi, mieux vaut s’en débarrasser au plus vite !

Un raticide : c’est quoi au juste ?

Lorsque l’on est confronté à une infestation de rongeurs, plusieurs solutions permettent de s’en débarrasser.

Si l’on peut toujours faire appel aux entreprises de dératisation/désourisation qui prennent en charge toutes les étapes de la lutte anti-rongeurs, il est aussi possible :

• D’installer un piège à rats ou à souris, certains modèles comme ceux électroniques étant très efficace ;
• D’utiliser un produit rodenticide, c’est-à-dire une substance active destinée à tuer ces rongeurs.

Si l’on s’intéresse en particulier aux deux dernières options, c’est parce qu’elles permettent de se débarrasser définitivement des rongeurs soi-même, ce qui revient généralement moins cher que de faire appel à des professionnels.

Zoom sur les différents types de raticides

Les solutions pour se débarrasser des rongeurs ne manquent pas. Parmi elles, on compte notamment :

• Les pièges ;
• Les raticides chimiques ;
• Les solutions non létales.

Les pièges

Si vous pensez aux tapettes à souris garnies de gruyère telles qu’on les voit parfois dans les dessins-animés, enlevez-vous cette image de la tête !

Bien que ce type de pièges existent encore, des solutions beaucoup plus performantes sont aujourd’hui commercialisées.

C’est notamment le cas des pièges électroniques. Ils sont équipés de capteurs, ces derniers détectent la présence des rongeurs et leur envoient une décharge électrique qui les élimine en quelques secondes seulement.

L’avantage, c’est que ce type de piège permet de n’avoir aucun contact avec les dépouilles des nuisibles, leurs cadavres pouvant être directement évacués dans une poubelle à l’ouverture. L’inconvénient néanmoins, c’est que bien qu’ils soient très efficaces, ils s’utilisent davantage de manière préventive qu’en cas d’infestation massive.

Les raticides chimiques

Si l’on utilisait autrefois du trioxyde d’arsenic ou du gaz lacrymogène pour empoisonner les rats et les souris, ces substances sont désormais interdites, tant elles présentent de dangers à la fois pour les hommes et pour les autres animaux.

Utilisés pour leurs propriétés rodenticides à partir des années 1950, les anticoagulants les ont petit à petit remplacées. Ces derniers sont mélangés à des substances appétentes, ils se présentent sous la forme de pâtes huileuses, de blocs ou de céréales que le nuisible va ronger. C’est le lieu d’infestation qui permettra de déterminer quelle forme il convient d’utiliser, les blocs étant par exemple plus adaptés aux pièces très humides (cave), et les céréales aux lieux secs (grenier).

Une fois ingéré, l’anticoagulant agit comme un poison d’accumulation – à plus ou moins longue durée –, c’est-à-dire pas immédiatement. Ce n’est qu’au bout d’un ou deux jours (pour les anticoagulants dits « de première génération ») ou plusieurs jours (pour ceux dits « de deuxième génération ») après la prise que le rat ou la souris succombent.

Attention : ce produit étant très efficace sur les rongeurs, il est également nocif pour les autres animaux et les êtres humains.

Si sa prise accidentelle n’occasionne pas d’hémorragie chez l’adulte – sauf lorsqu’elle est ingérée en très grande quantité –, elle peut être très dangereuse pour l’enfant. En cas de prise d’une dose élevée, des symptômes comme la présence de sang dans les urines ou des saignements (nez, gencives) surviennent au bout d’une semaine, et pour des prises répétées jusqu’à plusieurs semaines après l’ingestion. Pour éviter ce genre de situation, les raticides contiennent des agents d’amertume censés dissuader les enfants de les ingérer. Dans le cas où elle n’a pas pu être évitée, un antidote existe : la vitamine K1. Contactez immédiatement votre médecin si cette situation arrive.

Les solutions non létales

Pour ceux qui ne souhaitent pas avoir à tuer les rats et les souris, il existe aussi des pièges non létaux.

Ils permettent de capturer les rongeurs afin de les relâcher dans la nature, solution moins violente mais nettement moins définitive.

Par ailleurs, les actions de nettoyage, d’assainissement et de rangement peuvent conduire à éviter l’infestation. Les nuisibles se logeant en général là où ils trouvent de la nourriture, mieux vaut éviter de leur laisser accès aux lieux d’alimentation potentiels !

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