Pluviomètre : intérêt et conseils d'utilisation

C’est l’outil de météorologie par excellence : le pluviomètre. Il permet au jardinier de mesurer la pluie, mais aussi et surtout d’anticiper les périodes de floraisons, de croissance ou encore de récolte. Découvrez à quoi il sert exactement, ainsi que le mode d’emploi pour apprendre à s’en servir correctement.

Qu’est-ce qu’un pluviomètre ?

Son utilité de base est très simple : le pluviomètre est un instrument qui permet de mesurer la quantité de précipitations tombée à un endroit précis au cours d’une période donnée. En d’autres termes, on peut savoir grâce au pluviomètre s’il a beaucoup plu ou non dans son jardin, et précisément combien il a plu.

L’unité de mesure du pluviomètre est le millimètre, qui correspond à la quantité de précipitations tombées pour un mètre carré.

Comment fonctionne un pluviomètre ?

Avant d’expliquer le fonctionnement d’un pluviomètre, il faut bien avoir à l’esprit qu’il en existe deux sortes différentes :

• Les pluviomètres manuels, que l’on appelle « à lecture directe » et qui sont les plus utilisés par les jardiniers amateurs et débutants ;
• Et les pluviomètres connectés, équipés de capteurs et dont certains modèles mesurent à la fois la pluviométrie, la température et l’hygrométrie – autrement dit le taux d’humidité présente dans l’air – et peuvent communiquer les résultats à une personne situé un plus de 50m du lieu de mesure. Plus onéreux, ces outils s’adressent plutôt aux agriculteurs qui s’en servent pour piloter l’irrigation de leurs cultures, ou aux aficionados de la météorologie.

Ici, on s’intéressera essentiellement aux pluviomètres manuels, outils les plus démocratisés au jardin.

De manière générale, ces derniers recueillent de l’eau dans un collecteur. S’il existe des modèles qui n’en sont pas dotés, la plupart sontsurmonté d’un entonnoir qui fait office de couvercle. Ce dernier permet à l’eau de couler dans le bocal du collecteur sans pour autant le laisser à ciel ouvert. Ainsi, l’eau ne s’évapore pas, et les erreurs de mesure sont évitées – car quand l’eau s’évapore, les mesures seront forcément fausses !

S’il est possible de connaître la mesure en se référant à la graduation sur le collecteur, les pluviomètres sont généralement équipés de contenants étalonnés en forme de cylindre, gradués en millimètres et permettant de connaître plus rapidement et facilement la quantité d’eau tombée. Le tout est généralement planté dans le sol, entre 0,5 et 2 m du sol selon les modèles.

Où installer son pluviomètre ?

C’est un détail d’une grande importance : l’emplacement du pluviomètre détermine la pertinence – ou non – des mesures effectuées.

L’une des règles de base à suivre au moment d’installer son pluviomètre, c’est évidemment de choisir un endroit bien dégagé, afin que le plus d’eau possible puisse être collectée. Si vous l’installez sous votre pergola, vous risquez de ne jamais obtenir de mesure fiable… Cela paraît assez logique, mais on ne sait jamais !

Ne le placez pas non plus sous un arbre : les branches et les rameaux de ce dernier risquent de détourner les précipitations et par conséquent, de fausser vos mesures. Gare aussi aux petits déchets que peuvent en tomber, tels que les morceaux de branches, les feuilles mortes, ou encore les châtaignes et les glands en automne… Ils risquent de boucher le collecteur !

De manière générale, on considère qu’il faut installer sa station météo – en l’occurrence ici, son pluviomètre – à une distance 10 fois supérieure à la hauteur des obstacles environnants. Si votre jardin est doté de massifs d’1m de haut, il vous faudra placer l’outil à 10m de ces massifs.

Autre conseil d’utilisation qui a son importance : mieux vaut prendre des mesures régulières en vidant le collecteur après chaque pluie plutôt que d’attendre que le collecteur soit débordant d’eau… Vous risquez sinon, une fois encore, de disposer d’informations complètement fausses.

À quoi sert d’utiliser un pluviomètre ?

Savoir utiliser un pluviomètre peut être un incroyable atout au jardin, dès lors que l’on sait en interpréter les relevés.

S’il permet aux météorologues de mesurer la pluviométrie, d’anticiper les potentielles inondations ou de constater – quand c’est le cas – un changement dans le climat, il est utile à tous ceux qui cultivent pour savoir si leurs cultures sont en excès ou en déficit d’eau, mais aussi à quel moment – à peu près – elles pourront être récoltées.

Néanmoins pour faire bon usage des données mesurées, il faut aussi avoir une bonne connaissance de la quantité d’eau que réclament les différents végétaux du jardin. En effet, les tomates ne s’arrosent pas autant que l’ail, l’échalote ou l’oignon, qui résistent très bien à la sécheresse. C’est pour cette raison que l’on parle de « savoir interpréter les relevés » : les données que l’on récolte ne sont utiles que lorsqu’elles sont mises en cohérence avec les besoins en eau des variétés cultivées.

Par ailleurs, avoir recours à un pluviomètre permet aussi aux jardiniers qui le souhaitent de comparer le niveau de précipitations d’une année par rapport à la précédente, ce qui peut s’avérer utile au moment de la planification des cultures du potager. À vous de jouer… Ou plutôt de mesurer !

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