Dix choses à savoir sur la récupération d'eau de pluie

Récupérer l'eau de pluie... Vous y avez pensé mais n'osez pas sauter le pas ? Voici les 10 choses essentielles à savoir sur cet éco-geste.

Toute l'eau utilisée ne doit pas forcément être potable

Aujourd'hui, on estime que les Français utilisent en moyenne 148* litres d'eau par jour et par habitant – certains cas particuliers consomment davantage, c'est le cas des sportifs dont le mode de vie entraîne une consommation de plus de 200 litres par jour. Néanmoins sur ces 148 litres, moins de la moitié (45 %) est utilisée à des fins où elle nécessite d'être potable.

En effet, des usages comme la chasse d'eau, la lessive, le lavage de la voiture ou encore l'arrosage du jardin fonctionnent tout aussi bien avec de l'eau de pluie.

(*) Source : centre d'information sur l'eau.

Récupérer l'eau de pluie : protéger la planète

Comme l'indiquent certains épisodes de sécheresse, les ressources en eau s'amenuisent au fil du temps – en un siècle, la consommation d'eau dans le monde a été multipliée par 7 ! Pourtant, l'eau fait partie des éléments donc dépend la vie sur terre. Réduire sa consommation d'eau en récupérant l'eau pluviale est donc l'un des actes éco-citoyens par excellence.

Récupérer l'eau de pluie : faire des économies

Le budget d'un foyer de 4 personnes pour sa consommation d'eau est estimé à 500 à 700 € par an. Sachant que le prix de l'eau au m3 augmente chaque année, il peut être intéressant d'investir dans une cuve de récupération d'eau de pluie. En plus de faire un geste écologique, on peut espérer réaliser une économie d'environ 200 € par an.

Le système coûte entre 4000 et 6000 €

Selon l'ADEME (Agence de développement de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), installer un système de récupération pluviale chez soi représente un investissement compris entre 4000 et 6000 € TTC. Ce tarif inclut la pose et la main d'œuvre mais est donné à titre indicatif, le montant pouvant varier en fonction du type de récupérateur choisi et de la capacité de la cuve.

Des aides financières incitatives existent

Plusieurs mesures incitent les citoyens à installer un système de récupération d'eau de pluie : c'est le cas de la TVA à 10 %, mais aussi des subventions accordées par les collectivités territoriales.

100 m2 = 600 L d'eau récupérés

En moyenne sur l'année, un système de récupération d'eau de pluie permet de récupérer 600 litres d'eau par m2 de toiture. Lorsqu'on est abrité par un toit de 100 m2, on peut donc récupérer 60 000 litres d'eau chaque année... Autant de litres d'eau à recycler dans les usages du quotidien qui ne nécessitent pas d'eau potable.

L'eau de pluie est de meilleure qualité

Si elle n'est pas potable, l'eau pluviale reste une eau de très bonne qualité. Elle est pauvre en sels minéraux, et ne contient ni chlore, ni fluor ni pesticides, ce qui a l'avantage de ne pas agresser les végétaux lorsqu'elle est utilisée pour l'arrosage du jardin.

Moins de calcaire, moins de détergent

N'étant pas calcaire, l'eau de pluie a moins d'effets néfastes sur la robinetterie, les canalisations, l'électroménager.

Le second avantage à cette absence de calcaire est la diminution de la consommation de détergents : qui dit absence de calcaire, dit détergents à l'action plus efficace et donc utilisation en plus petite quantité.

Il existe plusieurs types de cuve

Récupérateur extérieur, cuve enterrée... La cuve choisie pour votre système de récupération d'eau de pluie dépend de la quantité d'eau pluviale que vous voulez récupérer, et de l'usage que vous voulez en faire :

–        Les cuves enterrées ont l'avantage de conserver la qualité de l'eau, et de ne pas avoir besoin d'être vidées à l'approche de l'hiver. Elles permettent également d'utiliser l'eau pluviale à l'intérieur de la maison car elles disposent d'un système de filtrage performant. Par conséquent, elles sont idéales pour des usages comme la chasse d'eau, la lessive, etc. Néanmoins, elles nécessitent l'installation d'un réseau de distribution indépendant de celui de l'eau de ville, ce qui peut peser sur le budget d'installation.

–        Les cuves hors-sols, quant à elles, permettent de stocker l'eau de pluie uniquement pour l'utiliser au jardin. En cas de températures négatives, il faut se débarrasser de l'eau stockée et mettre le système à l'abri du froid.

Récupérer : lutter contre les inondations

En période de fortes pluies, les systèmes de récupération d'eau de pluie exercent un effet tampon en retenant une partie de l'eau qui tombe pour l'utiliser ensuite progressivement. Une manière de contribuer à la réduction de la quantité d'eau qui arrive ensuite dans les égouts et les rivières.

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