Comment favoriser la biodiversité dans le jardin ?

La biodiversité, c’est ce qui permet à toutes les espèces du jardin de trouver leur équilibre. Afin que les animaux, les végétaux et les micro-organismes s’épanouissent, apprenez à la favoriser ! On vous explique comment.

La biodiversité, pourquoi c’est important ?

Alors que de nombreuses espèces animales ou végétales menacent de disparaître, maintenir la diversité du monde vivant est plus que jamais nécessaire.

En effet, chaque espèce présente dans un milieu donné participe à son équilibre. Cela signifie que plus il y a d’espèces au jardin, plus ce dernier sera en bonne santé, et paré pour faire face aux agressions – les agressions climatiques notamment.

Dans cette diversité d’espèces, on inclue toutes les espèces. C’est précisément la présence des unes qui permettra de réguler celle des autres : les hérissons, par exemple, sont extrêmement friands des limaces, qui elles sont gourmandes de nos laitues… La variété du vivant et l’équilibre entre ravageurs et prédateurs sera donc, en plus d’être un gage de bonne santé, la promesse d’une belle récolte !

Quelles espèces sont-les plus favorables à la biodiversité ?

Avant de vous lancer dans de grands travaux d’aménagement, commencez par vous poser la question suivante : les végétaux qui poussent dans mon jardin disposent-ils d’un environnement suffisamment adapté pour leur permettre de s’épanouir ?

Si les plantes cultivées dans votre jardin poussent spontanément dans votre région d’habitation, cela signifie qu’il est riche en plantes appelées indigènes… et c’est une bonne nouvelle !

Là où les espèces dites non indigènes, c’est-à-dire introduites dans un milieu par l’homme, peuvent porter atteinte à la biodiversité en se révélant envahissantes, les plantes indigènes sont bénéfiques pour leur écosystème car elles sont adaptées à la rigueur du climat et aux espèces avec lesquelles elles cohabitent.

Comme elles ont passé des centaines d’années à s’acclimater à leur environnement, elles y croissent naturellement… Leur développement nécessite donc moins d’eau, de paillage et d’engrais. En bref, elles ont tout bon !

Quels aménagements pour favoriser la biodiversité ?

Certains aménagements permettent de favoriser la biodiversité au jardin. Voici les plus utiles :

Planter des haies et multiplier les abris

Les arbres et les arbustes des haies constituent autant d’abris dont la faune (les insectes, et oiseaux, entre autres) a besoin pour s’épanouir. Si votre jardin n’en dispose pas, plantez au choix – en privilégiant bien sûr les espèces indigènes – des sorbiers, des charmes, des érables, des aubépines, des saules, etc. Prenez garde à ce que les floraisons soient étagées, afin que chacune des espèces de l’écosystème trouve une zone d’habitat qui lui convienne.

L’important, c’est que ces zones d’habitat soient variées. Pour cela, faites en sorte que le sol comporte des creux et des bosses en construisant des talus de sable ou de terre, en installant des murs de pierres, en laissant pousser des touffes d’herbes hautes ou en conservant des friches à certains endroits.

Si vous avez ramassé des feuilles mortes à l’automne, vous pouvez même en laisser un tas dans un coin du jardin ! En plus de constituer un paillage ou un compost de qualité, elles accueilleront volontiers les espèces qui aiment s’y nicher. Pareil pour les tas de bois, qui sont les repaires préférés des rouge-gorges, des coléoptères et des lézards.

Vous pouvez aussi laisser à disposition des mangeoires pour nourrir les oiseaux, des hôtels pour les accueillir ou une cabane en palettes pour abriter les hérissons… Le principal, c’est d’être un hôte attentionné !

Diversifiez les zones d’ombre et de lumière

Plus facile à dire qu’à faire… Mais là où certains éléments de l’écosystème ont un important besoin de lumière, d’autres survivent mieux à l’ombre.

Faites en sorte qu’il y en ait pour tout le monde en recréant des zones de sous-bois : plus les espèces végétales et animales du jardin seront nombreuses, moins le jardinier aura besoin de s’occuper des ravageurs. Les animaux que l’on appelle auxiliaires biologiques – araignées, les carabes, coccinelles, cloportes, crapauds – s’en chargeront pour lui !

Installez une mare (sans poissons)

Installer une mare de jardin participe justement à la multiplication des auxiliaires évoqués ci-dessus. Assurez-vous que les crapauds, les grenouilles et les libellules disposent d’un point d’eau pour pondre. Vous verrez arriver les abeilles pour s’y s’abreuver, les oiseaux pour s’y laver. Tout ce petit monde trouvera son bonheur !

Si l’installation d’une mare est favorable à la variété des espèces, l’introduction de poissons détruit la biodiversité… Il faut faire un choix : c’est soit l’écosystème complet, soit les poissons.

Misez sur des plantes clefs

Certaines espèces jouent un rôle incontournable dans le maintien de la biodiversité : les fleurs mellifères par exemple, permettent aux insectes pollinisateurs de se nourrir dès la sortie de l’hiver.

Le lierre, de son côté, régalera tortues, syrphes et abeilles grâce à sa floraison tardive… Comme vous l’aurez compris, l’important est que la floraison s’étale sur la plus longue période possible.

Privilégiez les engrais naturels

Évitez les produits chimiques qui tuent la biodiversité. Optez plutôt pour des engrais naturels, comme le compost. Ce dernier constitue un amendement d’excellente qualité qui enrichira le sol de votre potager.

Pour protéger la biodiversité, vous devrez aussi accepter la présence de mauvaises herbes… Tant qu’elles ne deviennent pas invasives ! En plus de jouer un rôle dans la chaîne alimentaire, elles ne sont pas si mauvaises qu’on le prétend : l’ortie, par exemple, est aussi utile pour fabriquer du purin permet que pour concocter une bonne soupe.

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